A nouveau standard, nouvelle connectique. Après 30 ans de bons et loyaux
services, la domination de la péritel prend fin (même si cette domination était
essentiellement européenne). L’arrivée du tout numérique, du son 5.1 et de la
Haute Définition, sonne le glas de notre bonne vieille péritel.
Directement inspirée des connectiques informatiques et de la vidéo
professionnelle, le HDMI n’est pas un standard, mais l’association de plusieurs
technologies s’inspirant directement pour le câble en lui-même des prises USB,
DVI et Firewire, le câble préféré des vidéastes amateurs. Il reprend d’ailleurs
les caractéristiques de codage vidéo du DVI… Mais là ou un câble USB arrive à un
débit maximum de 400 Mb/s, et un câble Firewire un débit maximum de 800 Mb/s, la
prise HDMI peut transporter jusqu’à 5 Gb/s !! (soit le débit maximum et
simultané de 500 DVD !). Avec de tels débits, le HDMI permet donc toutes les
folies. |
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Mais revenons aux bases. Le HDMI (qui signifie High Définition Multimédia
Interface) permet aujourd’hui de contenir, dans un seul câble, tous les besoins
suivants
De transporter un flux vidéo Haute Définition de 1920x1080, en format
non-compressé
De transporter un son Haute Définition, pouvant contenir 8 pistes
non-compressées au format 24bits/192Khz
D’intégrer nativement un système anti-copie, le HDCP (High Bandwidth Digital
Content Protection), s’appuyant sur des systèmes de gestion de droits numériques
(DRM, Digital Rights Managements)
De transporter des instructions entre les appareils connectés, comme le
format image ou les instructions de télécommande.
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Enfin, le câble HDMI est « relativement » peu cher, et son prix
baisse au fur et à mesure… Par exemple, les possesseurs de vidéoprojecteur ont
souvent à investir dans un câble de 10 à 15m entre leur lecteur DVD ou leur
ampli et leur projo. Le prix moyen d’un câble YUV (la meilleure connectique
analogique existante) coûte en moyenne 250 €, contre 160 € pour un câble HDMI…
Et comme tout câble issu du monde de l’informatique, on peut espérer que nos
constructeurs asiatiques préférés inondent le marché sous peu avec des tarifs
encore plus abordables…
Cependant, il y a un certain nombre d’inconvénients…
Pénétrer dans le monde du tout numérique implique malgré tout de mauvaises
surprises… La Haute Def n’ayant pas encore envahi nos contrées, nous profitons
actuellement du HDMI avec des sources vidéo standard… ET LA, c’est le massacre…
Tous les défauts de nos DVD du début (pixellisation visible par exemple)
reviennent hanter nos écrans, mêmes sur les DVD les plus récents ou de prestige
(le tout numérique ne pardonne pas les encodages de plans un peu moyen…) |
Ensuite, le câble HDMI (enfin la prise en elle-même) est très fragile… On
assiste, parfois, à des prises mal enclenchées ou qui se décrochent… Assez
énervant.
Enfin, le HDMI ayant été lancé très tôt, il est en pleine évolution… La dernière
version de la norme HDMI en date est la 1.2 (qui permet, notamment, de
transporter des signaux comme ceux du SACD, ce qu’aucune prise numérique
n’autorisait auparavant à part certaines connectiques propres à certains
constructeurs).
Et on discute déjà de la norme 1.3…
Le risque ? C’est qu’à force de faire évoluer la norme, on peut provoquer des
incompatibilités entre vos différents périphériques (par exemple, vous achetez
le tout nouveau lecteur de DVD-HD, mais celui-ci n’est pas reconnu par votre
beau plasma acheté 1 an plus tôt…). Ce problème ayant déjà existé avec les
premiers vidéoprojecteurs équipés d’une prise HDMI, on peut espérer que nos amis
constructeurs ne nous refassent pas 2 fois la même erreur…
Pour conclure, le HDMI est enfin, pour tous les fans de Home Cinéma (et pour le
consommateur standard, un peu perdu avec tous ces câbles de toutes les formes et
de toutes les couleurs), le standard de connectique que nous attendions tous,
simple, pratique, et qui permet enfin de se dire que nous sommes en « tout
numérique ». |